A propos de la distillerie artisanale
L’histoire de l’Atelier du Bouilleur
L’Atelier du Bouilleur est une distillerie artisanale coopérative située dans le sud de la France. Depuis 2014, nous produisons des spiritueux de grande qualité suivant les engagements du «Manifeste de la Gnôle Naturelle» – éthique, écologique, sans additifs. Nous proposons également la distillation à façon pour professionnels et amateurs, dont les domaines viticoles du Faugèrois qui nous confient la production de la Fine Faugères, l’eau-de-vie de l’appellation.
3
Associés passionés
1
Distillerie en coopérative
18
Gnôles
Il y a un siècle, pendant les temps du Midi Rouge, notre région était une grande productrice d’eau-de-vie de vin : le fameux «trois-six» et d’autres Fines se distillaient par des milliers de litres dans des coopératives de distillation dont on trouve encore des traces dans presque tous les villages. L’ancienne distillerie coopérative d’Autignac, site aujourd’hui propriété du Groupe UDM – l’Union des Distillerie de la Méditerranée, héberge notre petite distillerie artisanale. Son existence est le résultat d’une multitude de coopérations. Ceci est reflété dans sa structure juridique : Nous sommes une SCOP – société coopérative et participative, amenant le passé du bâtiment au présent.
Chronologie
L’historique de la distillerie

1818
1ère Mention Fine Faugères
Première Mention de la Fine Faugères dans l’inventaire de la cave de l’imperatrice Josephine.
1906
Début de la construction
Construction de la distillerie coopérative à Autignac.
1986
Vente aux enchères
vente aux enchères des dernières Fine Faugères après l’arrêt de la production par les Frères Salles.
1999
Reprise de la production
Reprise de la production à l’initiative du syndicat de Faugères en coopération avec Matthieu Frécon (distillateur ambulant), le groupe UDM (proprietaire du batiment) et son directeur regional Philippe Cayrol.
2014
Création de l’Atelier du Bouilleur
Création de L’Atelier du Bouilleur par Martial Berthaud et Quentin LeCleac’h.
2016
L’équipe s’agrandit !
Arrivée de Thérésa dans l’equipe et départ de Quentin.
2018
Création du Manifeste de la Gnôle naturelle
Création du Manifeste de la Gnôle Naturelle en coopération avec Alcools Vivant et Distillerie Baptiste.
2021
L’équipe s’agrandit !
Arrivée de Matthieu dans l’équipe.

L’equipe
A l’origine des eaux-de-vie, une SCOP
Aujourd’hui notre SCOP est composée de trois associés : Martial, Theresa et Matthieu, vivent et travaillent sur place, dans un mode collectif et post-punk.
Récupérer, recycler, réparer et cultiver : nous essayons de faire un maximum de choses nous-mêmes, pour réduire la pollution de notre chère planète et la consommation de ses ressources. Et chaque un.e de nous apporte sa graine dans une grande complémentarité.
Martial
« Tu es un artiste dont l’art ne se révèle que si on ouvre la bouteille! » dit un photographe lors d’une discussion autour du projet «Josiane», notre eau-de-vie d’agave française. Le copain Willie, chocolatier anglais de Willie’s Cacao et stagiaire à l’AdB, est d’accord : « Martial est le distillateur le plus passionné que j’ai jamais vu. Quand il parle de la distillation c’est comme s’il jouait un instrument. »
Ça fait longtemps que la transformation d’une matière première en liquide transparent alcoolique le fascine : cueillir les fruits, veiller sur le vivant lors de la fermentation, comprendre les micro-organismes et leurs habitudes, se laisser surprendre, et puis prendre le temps pour la distillation, à la repasse, tout simplement mais avec tous les 5 sens, à la main, au nez, avec la force de ses bras (et son chariot élévateur). La distillation le passionne depuis 2002, et guidé par l’incontournable livre de Matthieu Frécon «L’alambic» il tenta ses premiers essais : perché à l’époque dans des villages squattés en Cevennes. Pour sa toute première eau-de-vie il a fallu une équipe d’ami.es au ramassage du fruit, l’arbouse…
Au début des années 2010 Martial a besoin de changer de vie. Il pense à la distillation et décide de se professionnaliser. À la recherche d’ un alambic il rencontre Matthieu Frécon, l’auteur du fameux livre, à l’époque bouilleur ambulant à Faugères. Lui aussi veut changer de vie. S’il vend ses alambics, c’est pour partir. La rencontre des deux est synergique. Matthieu voit devant lui un successeur digne de son travail et propose à Martial de reprendre tout, la prestation pour les Faugerois inclus. Avec un copain – Quentin Lecleac’h, aujourd’hui distillateur à Uzes – et l’aide de l’UDM par son directeur régional Philippe Cayrol et avec le soutien des domaines viticoles de Faugères, l’AdB est fondé.
Aujourd’hui il n’y a guère un fruit ou un légume qui aurait résisté aux essais de Martial, qu’il s’agisse de fermenter du jus de canne du Vietnam ou des agaves sauvages arrachées à Marseille, ou encore de faire des recettes de Gin osées ou des fines. Quand des gens avec des idées et des projets le contactent ils tombent souvent sur une oreille ouverte, et plus l’idée est folle ou ardue, plus il est tenté. Martial aime tout ce qui lui permet de jouer avec ses alambics pour produire de l’art en bouteille.
Theresa
Theresa est un véritable couteau suisse. Originaire d’Allemagne, elle est médiatrice pénale agréée, traductrice dans trois langues, conférencière, écrivaine, jardinière émérite, fine connaisseuse en botanique et passionnée par les spiritueux. Elle est co-fondatrice du Manifeste de la Gnôle Naturelle, et a visité la majeure partie des distilleries artisanales en Europe en vue de l’écriture d’un livre sur le sujet.
Arrivée en 2016 à la distillerie, elle a contribué au sein de la SCOP à l’aménagement des bâtiments, l’élaboration du potager à légumes et aromatiques et gère les relations publiques de l’Atelier du Bouilleur.
Aimant faire des balades et des cueillettes, il n’est pas rare de la voir revenir avec toutes sortes de plantes, de fruits, de baies ou champignons. Elle a coutume de faire ses macérats et contribue grandement à l’élaboration des recettes de spiritueux.
Son alimentation est végane, en bonne cuisinière, elle prend un malin plaisir à régaler ses convives avec des repas sans produits animaux et à décrire avec précisions les goûts grâce à un palais très affuté, dont vous pourrez percevoir la finesse si vous vous trouvez avec elle lors d’une dégustation.
Matthieu
Septembre 2016 salon France Quintessence, dégustations sur dégustations avec de potentiels clients sans intérêts et bim ! Matthieu Collin débarque du resto où il était chef et déguste nos alcools avec précision et curiosité. Deux ans après à la Cave St Martin de Raymond, restaurant cave gastronomique célèbre dans le petit monde des vins natures, re-Bim ! Matthieu nous régale de ses plats et de ses accords mets-vins. Nait alors une amitié faite de dégustations d’eaux, de vins, d’alcools, de plantes et de bons plats mais surtout de belles discussions et de rigolades. Nous sommes restés en contacts réguliers même quand il est retourné sur Paname pour exercer ses talents de chef de cuisine. Mai 2019 défi : faire un repas de cuisine gastronomique végan lors de l’anniversaire de Theresa ! Re-re-Bim ! Matthieu nous a épaté. Résultat : déclic dans sa carrière et dans celle de Martial. Lier la cuisine et la distillation c’est un nouveau monde qui se dévoile à nous… Deuxième confinement Matthieu débarque à la distillerie pour laisser sa carrière de Chef et commencer celle de Distillateur.
Evidement à partir de ce moment-là, tout a changé à la distillerie. Son sérieux dans son travail, ses idées, ses expériences, son savoir-faire, sa bonne humeur, sa curiosité nous a permis de franchir un cap à la distillerie. Martial trouve un complice, un successeur, un associé et quelqu’un à qui transmettre ses savoirs tout en en apprenant de lui. Bref au lieu de lui céder trop vite l’activité, ils font un bout de chemin ensemble : la relève est plus qu’assurée. Le trio de distillateurs-trice, cueilleurs-euse, colocataires… est né et ça matche au top.
Citation de Martial : « Ce qui me marque le plus c’est qu’après des années de distillation c’est la personne la plus passionnée que j’ai rencontré et j’ai la chance de bosser avec ! »